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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE

Nous sommes tous élus

Vendredi 23 juin 2017

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 027 du 6 juillet 2017)

 

« Chacun de nous peut dire “je suis un élu, une élue” », avec la certitude d’un Dieu qui « joue gros », au point « de se lier à nous » en se constituant prisonnier « par amour » et en ayant comme critère « la petitesse ». Car si « Dieu s’est fait petit, seuls les petits peuvent en écouter la voix ». C’est « le grand mystère » que François a reproposé : « Dans la prière au début de la Messe, nous avons loué Dieu parce que dans le cœur de Jésus il nous donne la grâce de célébrer avec joie les grands mystères de notre salut, de son amour pour nous : c’est-à-dire célébrer notre foi; célébrer le fait que nous croyons qu’il nous aime, qu’il s’est joint à nous sur le chemin de la vie et a donné son Fils, et la vie de son Fils, par amour pour nous ». Et ensuite, « il y a deux mots qui, dans la première lecture — tirée du livre du Deutéronome (7, 6-11) —, attirent l’attention : choisir et petitesse ». « Choisir » est le premier mot suggéré. « Nous avons été choisis », car « ce n’est pas nous qui l’avons choisi : Il nous a choisis, c’est lui qui a été généreux et chacun de nous peut dire : “je suis un élu, une élue” ». Mais « ce choix va plus loin, car Moïse dit : “Le Seigneur dans ce choix s’est lié à vous”, comme s’il s’était fait prisonnier, prisonnier de nous : il s’est lié à notre vie, il ne peut pas se détacher ». Dieu « a joué gros » « et il reste fidèle dans cette attitude : nous avons été choisis par amour et cela est notre identité ». « Le deuxième mot » proposé « est petitesse ». On lit dans le passage biblique d’aujourd’hui : « Si Yahvé s’est attaché à vous et vous a choisis, ce n’est pas que vous soyez le plus nombreux de tous les peuples : car vous êtes le moins nombreux d’entre tous les peuples ». Mais il « est tombé amoureux de notre petitesse et c’est pourquoi il nous a choisis, et il choisit les petits : pas les grands, les petits ». Plus encore, « il se révèle aux petits : “Tu as caché ces choses aux sages et aux savants et tu les as révélées aux petits” ». Donc, « il se révèle aux petits : si tu veux comprendre quelque chose du mystère de Jésus, abaisse-toi : fais-toi petit, reconnais que tu n’es rien ». Mais Dieu « non seulement choisit les petits et se révèle à eux », mais il « appelle les petits : “Venez à moi, vous tous qui êtes las et opprimés : je vous donnerai le repos” ». Ainsi, « nous arrivons au mystère du cœur du Christ », le jour où l’Eglise célèbre précisément la solennité du Sacré-Cœur de Jésus. Certains arrivent à dire : « Mais le cœur du Christ, oui, d’accord, c’est une image pieuse pour les personnes dévotes ». Absolument pas : « le cœur du Christ, le cœur transpercé du Christ, le cœur de la révélation, le cœur de notre foi parce qu’il s’est fait petit, a choisi cette voie ». « Le soldat d’un coup de lance transperça son flanc et il en sortit du sang et de l’eau : c’est le mystère du Christ, et c’est ce que nous célébrons aujourd’hui, ce cœur qui aime, qui choisit, qui est fidèle, qui se lie à nous, se révèle aux petits, se fait petit ». « Cela est notre foi ». Et « si nous ne croyons pas dans ce mystère, nous sommes théistes : nous croyons en Dieu, oui; oui, dans Jésus aussi, oui! Jésus est Dieu? Oui! Mais le mystère est celui-ci, c’est la manifestation, telle la gloire de Dieu ». En conclusion, François a demandé dans la prière que « le Seigneur nous accorde aujourd’hui cette grâce de célébrer dans le cœur de Jésus Christ les grands gestes, les grandes œuvres de salut, les grandes œuvres de la rédemption ».

 



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