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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE

Deux merveilles

Lundi 6 février 2017

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n°007 du 16 février 2017)

Dans la certitude que «Dieu travaille toujours», il ne faut pas avoir peur de vivre le don de l’amour et de la liberté, en mettant de côté une fois pour toutes les fausses sécurités qui découlent de la rigidité. Telle est la suggestion spirituelle proposée dans la méditation du Pape, qui est parti du psaume 103, dans lequel «nous avons loué le Seigneur», en disant: «Tu es si grand, Seigneur, mon Dieu! Tu es si grand!». Ainsi, «le Père travaille pour faire cette merveille de la création et pour faire avec le Fils cette merveille de la re-création; pour accomplir ce passage du chaos à l’univers, du désordre à l’ordre, du péché à la grâce». Et «cela est le travail du Père et pour cela nous avons loué le Père, le Père qui travaille». «Mais pourquoi Dieu a-t-il voulu créer le monde?»: cela fait partie des «questions difficiles». En confiant également qu’«un jour, un enfant m’a mis en difficulté parce qu’il m’a posé cette question: dis-moi père, que faisait Dieu avant de créer le monde, est-ce qu’il s’ennuyait?». Pour répondre à cet enfant, «le Seigneur m’a aidé et j’ai dit la vérité: Dieu aimait, dans la plénitude il aimait; dans sa communication, entre les trois Personnes, il aimait et n’avait pas besoin de plus». C’est une réponse qui suscite une autre question: mais si Dieu «n’avait pas besoin, pourquoi a-t-il créé le monde?». Mais cela est une question posée non pas par un enfant, mais que «se posaient les premiers théologiens, les grands théologiens, les premiers». Donc, pourquoi Dieu «a-t-il créé le monde?». «Simplement pour partager sa plénitude, pour avoir quelqu’un à qui donner et avec lequel partager sa plénitude». En un sens, «pour donner». «Nous pouvons nous poser la même question dans la re-création; pourquoi a-t-il envoyé son Fils pour cette œuvre de re-création?». Il l’a fait «pour partager, pour réorganiser». Et «ainsi, dans la première création, comme dans la seconde, il fait du chaos un univers, de ce qui est laid quelque chose de beau, de l’erreur une vérité, du mauvais quelque chose de bon». C’est précisément «cela le travail de création qui est Dieu et il le fait de façon artisanale». Et «en Jésus, on voit clairement: avec son corps, il donne la vie totalement». Au point que «quand Jésus dit: “Le Père œuvre toujours et moi aussi j’œuvre toujours”, les docteurs de la loi se scandalisèrent et voulurent le tuer parce qu’ils ne savait pas recevoir les choses de Dieu comme don», mais «uniquement comme justice», en arrivant même à penser: les commandements «sont peu nombreux, faisons-en d’autres!». Ainsi, «au lieu d’ouvrir le cœur au don, ils se sont cachés, ils ont cherché refuge dans la rigidité des commandements, qu’ils avaient multipliés jusqu’à atteindre cinq cents ou plus: ils ne savaient pas recevoir le don». Du reste, «le don ne se reçoit que dans la liberté», mais «ces rigides avaient peur de la liberté que Dieu nous donne; ils avaient peur de l’amour». «Tu es grand Seigneur, je t’aime tant, parce que tu m’as donné ce don, tu m’as sauvé, tu m’as créé»: et donc, les «deux merveilles du Seigneur: la merveille de la création et la merveille de la rédemption, de la re-création; celle du début du monde et celle, après la chute de l’homme, de rétablir le monde et pour cela, il a envoyé le Fils: c’est beau!». Et je reçois ces merveilles comme un don, j’aime la création, je protège la création parce c’est un don».

 



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