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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE

Sans répétition

Jeudi, 12 janvier 2017

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n°003 du 19 janvier 2017)

« Aujourd’hui » et « cœur » sont les deux mots que le Pape François a indiqués comme points centraux pour un examen de conscience personnel de l’état de santé de sa relation avec Dieu et avec ses frères. Pour sa méditation, François s’est appuyé sur la première lecture, tirée de la lettre de saint Paul aux Hébreux (3, 7-14) . « Il y a l’Esprit Saint qui nous parle », a fait remarquer le Pape, en répétant précisément les premières paroles du passage liturgique : « Frères, comme le dit l’Esprit Saint ». Et « dans le passage de la lettre aux Hébreux il y a deux mots que l’Esprit Saint répète : “aujourd’hui” et “cœur” ». Paul écrit en effet : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, ne durcissez pas vos cœurs ». « Aujourd’hui » est donc le premier mot. Mais « l’aujourd’hui dont parle l’Esprit Saint est notre vie, c’est un aujourd’hui, comme le dit l’Esprit lui-même, “plein de jours” mais c’est un aujourd’hui ». C’est un aujourd’hui après lequel il n’y aura pas de répétition, un demain : aujourd’hui. Il n’y a qu’un aujourd’hui dans notre vie ». A ce propos, le Pape a reproposé également la parabole qui parle de cet homme « qui est allé voir le Seigneur et frappait à la porte : “Seigneur, ouvre-moi, c’est moi, ne te rappelles-tu pas? J’ai mangé avec toi, j’ai passé un moment avec toi” ». Mais le Seigneur lui répond : « Je ne te connais pas, tu es arrivé tard ». « Je ne dis pas cela pour vous faire peur, mais simplement pour dire que notre vie est un aujourd’hui : aujourd’hui ou jamais. Je pense à cela. Le lendemain sera le lendemain éternel, sans crépuscule, avec le Seigneur, pour toujours, si je suis fidèle à cet aujourd’hui ». Et « la question que je vous pose est celle que pose l’Esprit Saint : comment est-ce que je vis, moi, cet aujourd’hui? ». « L’autre mot » qui se trouve dans le passage de la lettre aux Hébreux proposé par la liturgie est « cœur ». Nous « avec le cœur, nous connaissons Dieu, nous rencontrons le Seigneur ». Mais « comment est notre cœur? ». Nous devons nous demander si « notre cœur est ouvert au Seigneur ». « Cela me frappe toujours lorsque je rencontre une personne âgée, souvent un prêtre ou une religieuse, qui me dit : “père, priez pour ma persévérance finale” ». Il est naturel de demander à cette personne si elle a « peur », après avoir vécu « bien toute la vie, tous les jours », de son « aujourd’hui dans le service du Seigneur ». Mais ce n’est certainement pas une question de peur, car ces personnes répondent : « Ma vie n’est pas encore finie, je voudrais la vivre pleinement, prier afin qu’aujourd’hui arrive pleinement, pleinement, le cœur solide dans la foi et non pas ruiné par le péché, par les vices, par la corruption ». « Allons à la maison avec ces deux mots seulement », en nous demandant : « comment est mon aujourd’hui? ». Sans jamais oublier que « le crépuscule peut être aujourd’hui même, ce jour ou tant de jours après ». Mais il est bon de vérifier « comment va mon aujourd’hui en la présence du Seigneur ». Et nous demander également « comment est mon cœur : est-il ouvert, est-il fermé dans la foi, se laisse-t-il conduire par l’amour du Seigneur ? ». Et « avec ces deux questions, demandons au Seigneur la grâce dont chacun de nous a besoin ».

 



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